Le Monde au Bout de la Langue
 
Quésako ?

Se comprendre grâce à l'espéranto
 
 
Si vous avez la curiosité de vous demandez ce qu’est l’espéranto, à quoi ça sert, si c'est encore utilisé de nos jours, comment on peut l'apprendre, etc... Cette page a pour but de répondre à ces questions.
 
 
 
* C’est quoi l’espéranto ?
 
L’espéranto est une langue planifiée scientifiquement, alliant souplesse et clarté à une grande possibilité d’expression. Synthèse des principaux types de langues parlées dans le monde, l’espéranto est réalisé à partir de 60 % de racines latines, le reste étant d’origine germanique (30 %) et autres (slave, etc) pour 10 %.
 
 
 
* Son auteur
 
ZamSon auteur est le Docteur Zamenhof, ophtalmologiste polonais qui, dès 1887, en fit don à l’humanité, en renonçant définitivement à tous droits d’auteur.
L’espéranto a éliminé toutes les difficultés inutiles, si nombreuses dans les langues nationales. Les règles de grammaire sont au nombre de 16 ; les mots se forment et se nuancent à l’aide d’une quarantaine d’affixes au sens précis. Les terminaisons verbales sont au nombre de 12 (contre plus de 2000 en français et environ 650 en anglais). Les règles sont sans exception.

 
 
 
* Sa phonétique
 
La phonétique de la langue est telle que des personnes aux langues maternelles les plus diverses n’y rencontrent que le minimum de difficultés de prononciation, ce qui, malgré l’inévitable accent caractérisant chaque groupe linguistique, permet une intercompréhension sans problème. Chaque lettre se prononce, et toujours de la même façon.
 
 
 
* Un moyen de communication
 
ONUAccessible à un très vaste public, l’espéranto est le moyen idéal de communication directe entres individus de toutes nationalités. Son but est de devenir la langue auxiliaire internationale. Il n’est nullement destiné à remplacer les langues nationales, mais seulement à simplifier les relations linguistiques entre les peuples. N’appartenant à aucun peuple en particulier, l’espéranto n’en est que mieux la langue de tout le monde, et est la seule à offrir la garantie d’une neutralité absolue dans tous les domaines.
Les déplacements de plus en plus rapides et fréquents de nos contemporains, les relations de plus en plus nombreuses entres personnes de langues différentes font apparaître la nécessité urgente d’un langage commun à tous les peuples. Aucune langue nationale ne peut jouer ce rôle car, non seulement la difficulté d’étude et de pratique constitue un obstacle majeur pour chacune d’entre elles, mais encore la prédominance de l’une quelconque de ces langues entraînerait inévitablement pour les autres pays de regrettables conséquences économiques, politiques et culturelles.
 
 
 
* Les avantages de l’espéranto
 
L’espéranto possède une incontestable facilité d’apprentissage grâce à l’inexistence d’exceptions et à la généralisation systématique des règles apprises. Lorsqu’on apprend une tournure grammaticale c’est pour l’employer aussitôt et non pour en voir les nombreuses exceptions. On apprend la formation du pluriel une bonne fois pour toutes, pareil pour le futur, le passé, l’adjectif, la négation, etc... L’espéranto n’est pas fait pour être appris mais pour être utilisé.
La distinction des voyelles entre elles est aisée. La prononciation est claire et les risques de confusion phonétique inexistants. L’accentuation d’un mot est toujours située sur la même syllabe, d’où l’assurance de se comprendre malgré les nombreuses différences d’accents de par le monde.
La construction des phrases est relativement souple, ce qui permet de rendre fidèlement la pensée de toute personne quelle que soit sa langue d’origine. Peu de langues se prêtent d’ailleurs aussi bien à la traduction d’œuvres venant des quatre coins du monde, du moins pas avec une telle aisance et une telle fidélité.
 
 
 
* Ce à quoi sert l’espéranto
 
L’espéranto sert à avoir des contacts directs avec des gens du monde entier sans se restreindre à une zone géographique bien définie en raison de cette fameuse barrière des langues qui fait que, même en parlant correctement une langue étrangère, on se situera toujours à un niveau inférieur à celui de son interlocuteur pour qui il s’agirait de sa propre langue maternelle.
Il permet aussi de communiquer librement, débarrassé du carcan imposé par une langue n’appartenant à aucun des deux interlocuteurs mais à une tierce nation imposant par-là même des règles arbitraires et véhiculant en toile de fond sa culture et son idéologie.

 
 
 
* Les symboles de l’espéranto
 
Comment reconnaître un espérantophone lorsqu’il n’est pas en train de parler, ou bien qu’on ne sait pas reconnaître la langue ? Voici plusieurs indices qui peuvent le confondre.
 
Esperanto
 
La couleur : le mot "esperanto" peut se traduire par "celui qui espère". Le vert est donc tout naturellement associé à la langue.
 
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Les armoiries : une étoile verte à cinq branches, symbolisant les cinq continents, avec un E blanc en son centre.
 
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Le drapeau : de couleur verte, avec un carré blanc flanqué d’une étoile verte, en haut côté hampe.
 
 
Tous ces symboles ne servent bien sûr pas à dire que l'espéranto est un pays. Il ne s'agit que d'une langue, qui plus est intenationale. Leur but est juste de permettre aux espérantophones de se reconnaitre entre eux. Je porte moi-même un mini-drapeau à l’arrière de mon vélo, ainsi qu’un écusson sur ma sacoche de guidon, à côté d'un écusson français.
 
 
 
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Espéranto et vélo
 
BEMI
 

 
Il existe toute une quantité d’associations spécialisées regroupant les gens partageant une même passion ou de même sensibilité, tels que les joueurs d’échec, les cheminots, les philatélistes, les amoureux des chats, les catholiques, les gens intéressés par la finance, la musique, l’écologie ou le tourisme, etc, etc... Comme vous vous en doutez les cyclos aussi se sont regroupés. Ils ont fondé BEMI (“Biciklista Esperantista Movado Internacia”), l'association internationale des cyclistes espérantophones. Son but est de regrouper et de mettre en relation les espérantophones partageant la passion du vélo. Il organise chaque année des caravanes cyclotouristes dans divers pays du globe qui sont l’occasion de se réunir entre membres habituellement très éloignés les uns des autres.

 
Echanges L’association universelle d’espéranto (UEA) dispose d’un réseau de délégués répartis sur l’ensemble du globe, prêts à informer et à aider les membres de l’association rencontrant un problème. C’est ainsi que me sont venus de Norvège et de Suède des conseils pour cycler sur les routes enneigées, que j’ai pu me dépatouiller des tracasseries de l’administration ukrainienne à Kiev sans connaître plus de dix mots de russe ainsi qu’obtenir en urgence des renseignements sur les horaires d’avion au départ de cette ville alors que j’étais perdu au fin fond du pays ; obtenir les adresses d’auberges économiques en hiver à mi-chemin vers le col du Lautaret ; faire à Londres un exposé en public sur mon expérience du voyage à vélo ; prendre des conseils sur la manière de rouler à vélo aux Etats Unis ; et bien d’autres choses encore.

 
Tourisme Un des services des plus concret et des plus utile lors d’un voyage avec ou sans vélo (je me suis laissé dire qu’il y en aurait qui se déplaceraient autrement !) est sans conteste le “Pasporta Servo”, qui met à disposition de ses adhérents un annuaire des espérantophones aux quatre coins du monde, prêts à héberger gratuitement d’autres espérantophones et éventuellement à leur faire découvrir leur région ou leur ville mieux que quiconque. Outre l’avantage non négligeable d’éloigner les soucis d’hôtels, il permet surtout de découvrir les gens et leurs coutumes, et de partager réellement leur façon de vivre.
 
 
 
 
* Les festivals et autres rencontres
 
Le premier Congrès Universel d’espéranto eut lieu en France, à Boulogne-sur-Mer, en 1905, et fut un triomphe en réunissant des centaines de personnes venues de 20 pays différents et qui, bien qu’ayant appris la langue internationale par leurs propres moyens, sans l’aide de professeurs, constatèrent la facilité avec laquelle il leur fut possible de communiquer.
Les congrès suivants se déroulèrent chaque année, sauf faits de guerre, dans un pays différent, réunissant à chaque fois plusieurs milliers de personnes venues de tous les horizons, de toutes les cultures.
Le Congrès Universel est certainement le plus connu des espérantophones, mais il existe plein d’autres rencontres se déroulant tout au long de l’année, certaines des plus sérieuses avec séances de travail et de réflexion sur des faits de société très importants, d’autres pour découvrir un pays, apprendre et mettre en pratique les recettes gastronomiques d’une région, se réunir et faire la fête en dansant, se détendre, ou tout simplement pour le plaisir de rencontrer des gens d’autres latitudes.
Il n’existe au monde que trois langues employées à un niveau international entre zones linguistiques différentes, à savoir l’anglais, le français et l’espéranto. En une année il ne se passe pas un jour où il n’y ait un congrès, un festival ou autre rencontre de niveau international qui utilise l’espéranto comme langue pont pour faciliter la compréhension entre personnes de langues maternelles différentes. Même avec la capacité de se déplacer instantanément d’un point à un autre de la planète, il serait impossible de tous les visiter.
Et vous, vous restez encore dans votre coin !?...

 
 
 
* Pour l'apprendre
 
L'association Espéranto-France propose des cours à son siège parisien ou bien par correspondance. Elle peut également vous fournir plusieurs méthodes dont la plus célèbre est sans conteste la fameuse Méthode Assimil. Celle-ci peut aussi être facilement commandée dans toute bonne librairie.
Il existe sur Internet des cours gratuits par correspondance ainsi que des logiciels multimédia à télécharger. Je vous conseille tout particulièrement un logiciel gratuit et en français originaire du Brésil : Kurso de Esperanto. Informations et téléchargement pour Linux ou Windows sur le site de Kurso de Esperanto.

 
 
 
* Pour en savoir plus
 
www.esperanto.net Esperanto.net
Un très bon site d’information en plus de 60 langues au choix. A visiter impérativement.
   
Espéranto-France Espéranto-France
4 bis rue de la Cerisaie
FR - 75004   Paris
France
   
UEA
UEA : Association Universelle d’Espéranto
Nieuwe Binnenweg 176
NL - 3015 BJ   Rotterdam
Pays-Bas

 
    
* Et pour finir, un peu de vocabulaire spécial vélo
 
vélo = biciklo
cycliste = biciklisto
rouler = veturi
roue = rado
guidon = stirilo
selle = selo
manivelle = kranko
dérailleur = elreligilo
braquet = rapidumo
pédaler = pedali
freiner = bremsi
club = klubo
plat = ebena
pentu = dekliva
mont = monto
montagne = montaro
col = montpasejo
altitude = alteco
monter = supreniri
descendre = malsupreniri
franchir = trapasi
vitesse = rapideco
 
 
 
 *
A bientôt dans une ambiance vraiment internationale, en France, Navarre ou ailleurs, en compagnie de gens de nations les plus diverses sans toutefois être tout à fait des étrangers !...
 
 


Confession d'un fou


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